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Humeurs

Présidentielle 2022 ou la guerre du vote

Aujourd’hui dimanche 10 avril 2022, en ce premier tour de l’élection présidentielle, l’ambiance est électrique. Depuis une semaine, la pression monte et c’est la foire au grand n’importe quoi, ou presque. « Votez untel, c’est un ordre » « Je ne vote pas, tout est joué d’avance »… Jamais une élection présidentielle n’aura été marquée par tant de crispations.

bulletin de vote sur un clavier d'ordinateur

Voter en 2022 : entre résignation et énervement

En ce premier dimanche de tour, à l’heure où les résultats n’ont pas encore été révélés, mais que #RadioLondres bat son plein sur les réseaux sociaux, la fatigue se fait déjà sentir de toute part. À titre personnel, j’étais déjà lassée avant même de mettre mon bulletin dans l’urne et pourtant, j’y suis allée avec le sentiment du devoir accompli, alors que les enjeux n’ont jamais été aussi énormes.

Présidentielle 2022 : une élection marquée par l’actualité

Entre une actualité internationale qui prend beaucoup de place, à raison, une absence – de fait – de réelle campagne, des partis traditionnels évaporés dans le néant et des extrêmes qui balancent leurs boules puantes… Cette campagne est épuisante pour les nerfs.

Comment en est-on arrivé là ? Comment a-t-on pu laisser passer en toute tranquillité des discours toujours plus durs, plus haineux, plus faux ? Que ce soit à l’extrême gauche, comme à l’extrême droite, rien ne va plus. Le vote de barrage républicain n’existe plus, les partis explosent, les idées les plus rances ne rencontrent plus de limites.

Un vote par dépit, mais un vote quand même

Voter, pourquoi ? Tout est joué d’avance… Combien de fois j’ai pu entendre/lire cette sentence qui, au-delà d’une absence de réelle volonté de se bouger, démontre un problème bien plus profond : l’écœurement des votants face à l’ensemble de la classe politique française.

Des promesses jamais tenues, des petites phrases qui transpirent le mépris, des comportements inappropriés non sanctionnés… Depuis de nombreuses années, la classe politique, tout bords confondus, ne montre pas l’exemple. Ah oui l’exemplarité, un mot-valise qui rend bien dans la bouche de ceux qui le prononcent. Mais dans la réalité…

Un député éructant sur un policier que la République, c’est lui ! Le même qui brosse un dictateur dans le sens du poil, mais quand ce même dictateur massacre à tout va, il rétropédale en bégayant. Un président qui nomme un responsable politique accusé d’agression sexuelle à un poste clé dans son gouvernement. Ce même président qui avait un boulevard et en a fait une impasse. Une autre députée européenne raciste qui tente de laver plus que blanc que blanc, mais qui reste une fraude à elle seule. Une écologiste qui plane très haut dans le ciel. Un parti qui organise un vote pour élire son candidat et se plante jusqu’à disparaître. Un ancien polémiste qui s’est cru revenu au temps de Vichy et de l’Occupation… La liste des griefs est sans fin.

Aucun candidat ne peut se prévaloir du programme parfait. Aucun ne peut prétendre à réunir les votes massifs des Français. Et pourtant, il faut voter. Voter parce que c’est un droit, un devoir, parce que des gens meurent ailleurs dans le monde pour ce privilège. Parce que chaque voix compte. Parce que si notre candidat(e) n’est pas élu(e), celui qui le sera saura que le plébiscite n’est pas absolu, que l’opposition est là. C’est le principe de démocratie.

Voter parce que c’est notre droit, notre choix

Quand je lis sur les réseaux sociaux, depuis une semaine, « Je vote untel parce que c’est le meilleur et si tu ne votes pas pour lui, t’es qu’une m****« , ça m’exaspère. Cette pression plus ou moins subtile, baignée dans une sorte de déni (toutes les sorties médiatiques problématiques dudit candidat sauveur du monde sont balayées d’un revers de main), m’exaspère.

Je ne fais pas mystère de mon dégoût pour l’extrême droite. Mais il s’agit de mon vote, mon choix, mon droit. Tout comme il s’agit de celui de millions de Français. Je ne vous impose pas le mien, ne m’imposez pas le vôtre.

Enfin, les Français ont aussi le droit de ne pas vouloir choisir. Il existe pour cela le vote blanc, voire le vote nul. Même si le vote blanc n’est toujours pas pris en compte, au moins vous faites entendre vos ras-le-bol, votre désaccord, votre fatigue. Bref, si vous le pouvez, votez, parce que ce bordel ambiant doit cesser, tout simplement.*

* Mais, en conclusion de ce billet un peu décousu, faites surtout ce que vous voulez

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Bulles de Flo, c'est le résultat de mes coups de cœur lifestyle du moment : culture (livres, cinéma, etc.), décoration, balades... Bienvenue chez moi !

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