Quatre tortues d’Enfer, chevaliers d’écailles et de vinyle, envahissent les salles de cinéma cette semaine. Si vous êtes de la génération Y – ou millenials – le générique du dessin animé « Les Tortues Ninja » tourne déjà dans vos têtes et ce n’est pas prêt de s’arrêter, avec la sortie du nouveau film d’animation « Ninja Turtles Teenage years ».
Faut-il aller voir Ninja Turtles Teenage Years ?
Les enfants nés dans les années 80 sont en joie : les célèbres tortues mutantes fans de pizza (mais sans ananas) font leur grand retour. Quelque peu passées de mode depuis un certain temps, les tortues Leonardo (bandeau bleu), Donatello (violet), Raphael (rouge) et Michelangelo (orange) reviennent en force, ou plutôt leur version adolescente. Pour cet opus, nous suivons donc les péripéties de nos petites tortues favorites dans cette période complexe de la vie.
Ninja Turtles Teenage Years : cowabunga !
À l’heure où le choix de la séance ciné se fait essentiellement entre les deux mastodontes de l’été, Barbie ou Oppenheimer, l’arrivée du film d’animation Ninja Turtles Teenage Years est plus que rafraîchissante, avec une première série d’articles dithyrambiques assez mérités. Le suspense de savoir s’il faut, oui ou non, aller voir le film en salles est éventé.
Les points positifs
Comme tout film qui se respecte, il y a les bons points à distribuer et les moins bons. Dans le cas présent, les points positifs compensent largement les seconds.
Premier aspect marquant : le graphisme d’une qualité folle. Mélange de 2D et de 3D, largement inspiré du comics original, l’univers visuel de ce film d’animation est une vraie réussite – dans la même veine que Spider-man : new generation – qui tranche radicalement avec le style lisse et sans bavure de Disney. C’est pop, ultra coloré, parfois trash… On en prend plein les yeux et on redemande. Les studios de Mikros animation, basés à Paris et Montréal, en collaboration avec les studios Paramount et Nickelodeon, ont été à la manoeuvre et franchement, bravo !
Deuxième réussite : la playlist. Disons-le tout de suite, Ninja Turtles Teenage Years vise large au niveau du public, avec les quarantenaires/trentenaires fans du comics et du dessin animé, et les ados d’aujourd’hui. Et quoi de mieux qu’une bonne playlist mêlant hip-hop/rock (quand des petits No Diggity ou 4 non Blondes surgissent, c’est du miel), du rap ou de la pop (mention spéciale pour le charmant Mr Lonely) pour accrocher la foule ? Chaque titre « issu de la Gen Y » est un bonbon pour les oreilles, et les ados de 2023 s’y retrouveront largement aussi.
Troisième réussite : les références. Ici, c’est cadeau pour les enfants/ados de 2023. Elles arrivent en rafale tout au long du film, sont bien amenées et vont donc droit au but. De ParcoursSup – merci la VF – en passant par TikTok, jusqu’aux expressions du moment, tout y est.
Les points « oui, mais »
Transition parfaite pour ce qui pourrait en chiffonner certains : les références justement. En VF, elles sont très centrées sur la génération d’aujourd’hui et pourraient devenir rapidement obsolètes, rendant par conséquent le film un peu « ringard » dans les années à venir. Après, si l’on veut se faire l’avocat du Diable, des films comme Astérix et Obélix Mission Cléopâtre ou La Cité de la Peur sont truffés de références de leur époque et ils fonctionnent toujours. À voir donc.
Petite interrogation également sur la « violence » de certaines scènes, notamment au deuxième tiers du film. Si les enfants/adolescents présents sont un peu sensibles, il s’agira de désamorcer les choses, notamment au niveau du graphisme « tonique et sans filtre » qui peut persister dans la petite mémoire de certains. Rien de rédhibitoire, mais il faut le savoir.
Et enfin, comme tout bon film actuel, il y a un bon 1/4 d’heure bien tapé en trop, surtout vers la fin. L’ensemble du film se tient très bien, mais il s’étire un brin au moment du dénouement et le spectateur impatient peut se tortiller un peu sur son siège en espérant que la suite arrive, vite.
En résumé : c’est OUI pour Ninja Turtles Teenage Years
Après avoir lu les différents positifs ici et là, j’étais dans une certaine impatience à l’idée de découvrir cette nouvelle version. La récompense était bien au bout du siège de cinéma, puisque l’animation originale, la playlist et plus globalement l’histoire ont su me convaincre. À vous désormais de vous faire votre propre idée !
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