Voilà un moment que je n’étais pas venue par ici, migraine de compétition et tourbillon professionnel obligent. Et quoi de mieux pour reprendre le collier qu’un billet sur une très belle découverte ciné ? Avec Good Luck Algeria, j’ai trouvé la pépite qu’il vous faut !
A l’occasion d’une avant-première dans la très belle salle de l’Institut du Monde Arabe (mention spéciale pour le confort des sièges), me voilà invitée par ma jumelle culturelle Louisa à découvrir une nouveauté ciné, française s’il-vous-plaît ! Comme à mon habitude, j’évite de farfouiller sur les Internets Mondiaux pour me laisser le plaisir de la découverte, et je n’ai pas été déçue.
L’histoire : Sam et Stéphane, deux amis d’enfance, conçoivent avec passion des skis haut de gamme. Soumise à une rude concurrence, leur entreprise est en mauvaise posture. Pour la sauver, ils se lancent dans un pari fou : qualifier Sam aux Jeux Olympiques d’Hiver sous la bannière du pays d’origine de son père, l’Algérie. Au-delà de l’exploit sportif, ce défi improbable va pousser Sam à renouer avec ses racines.
Si cela vous rappelle vaguement le carrément culte « Rasta Rockett », c’est normal, le « concept » étant peu ou prou le même avec l’histoire vraie de la participation d’un pays improbable aux JO d’Hiver. Mais je vous arrête là, puisque avec Good Luck Algeria, nous ne sommes pas dans une simple comédie. Ici, vous allez vous prendre en pleine face de l’humour évidemment, mais aussi de l’émotion sincère.
Un film fort, frais, touchant.
Réalisé par l’acteur / réalisateur Farid Bentoumi, ce film raconte avec finesse l’histoire vraie de son frère, Noureddine Bentoumi, qui s’est battu comme un beau Diable pour participer aux JO d’Hiver de Turin en 2006.
Grâce à un casting à la fois hétéroclite, inattendu et « de qualitay » avec Sami Bouajilia impeccable de justesse, Franck Gastambide touchant et humain et Chiara Mastroianni toute en retenue avec la pointe d’humour qui va bien, Good Luck Algeria ne peut que rencontrer son public, c’est une évidence. On rit et on soutient Sam, on comprend Bianca et on a très envie d’avoir Stéphane comme ami. Un petit mot sur LA découverte du casting en la personne de Bouchakor Chakor Djaltia qui joue le père de Sam. Repéré lors d’un casting sauvage dans une association à Grenoble, il est parfait.
La photographie est splendide, les images nous embarquent au-delà de notre petit Paris et bien évidemment, j’ai laissé s’écraser quelques larmichettes sur mes joues.
Je ne sais pas ce qui m’a touchée le plus lors de cette avant-première. L’histoire ? Le casting ? Ou le public, composé majoritairement ce soir-là d’algériens ? La salle nous a transporté dans une sorte d’ambiance chaleureuse, riant aux passages en arabe volontairement non sous-titrées pour nous mettre dans la peau du personnage principal (rassurez-vous, il y en a très très peu). J’ai adoré !
En résumé, filez prendre vos places pour ce film – sortie le 30 mars prochain – qui a eu des difficultés pour voir le jour. Ce n’est pas un blockbuster, mais il fera à coup sûr partie des longs métrages qui s’adressent à tous sans restriction dont vous vous souviendrez, en souriant. Et ça, c’est la marque des grands films.
1 Comment
Mélodie en sourire majeur pour Un Homme à la Hauteur – Bulles de Flo
juin 9, 2016 at 2:38 pm[…] mars dernier et Good Luck Algeria (un très beau film français), point de salle obscure pour moi, faute de temps. Et là, […]