Oui je sais, avec ce titre, appelez-moi Jean-Michel Calembour ^_^. Mais pour une fois, je vous assure qu’avec Divorce au scalpel, actuellement au Grand Point Virgule, vous laisserez vos soucis à l’entrée du théâtre pour une 1h30 de légèreté et de rires à gorge déployée.
Divorce au scalpel : le théâtre de boulevard « ripoliné ».
Petit point « histoire » : Oriane et Aurélien ont divorcé il y a deux mois, mais n’ayant toujours pas les moyens de se reloger séparément, les ex-tourtereaux vivent encore sous le même toit, en ayant bien pris soin de ne révéler la triste vérité à personne, y compris à belle-maman. Soudain, ladite belle-maman débarque pour fêter les 10 ans d’anniversaire de mariage du couple. Rajoutez à cette recette une pointe d’ex blonde un chouïa nympho et un thérapeute à glands et vous obtiendrez le cocktail parfait pour une soirée acidulée.
Acidulé, c’est exactement le mot.
Cette pièce sans prétention est un petit bonbon acidulé qui se déguste avec un plaisir non dissimulé. Avec son style typique du théâtre de boulevard (le mari, la femme, l’amant, la maîtresse, les « portes qui claquent », etc.), Divorce au Scalpel réinsuffle un peu de vie dans un genre un peu poussiéreux, mais qui fonctionne toujours.
Première impression : la déco de la pièce est quelque peu… vintage dirons-nous. Est-ce voulu ? En fait, nous ne savons pas très bien en quelle année se situe l’histoire, mais elle est contemporaine, le sujet très actuel du divorce et des soucis pécuniaires qui s’y rapportant nous le prouve.
Deuxième impression : la mise en scène ne casse pas des briques, mais elle a le mérite de participer pleinement à l’ensemble de l’œuvre. Mention spéciale pour les interludes rafraîchissants.
Troisième impression : le casting de quasi inconnus fonctionne vraiment très bien.
Un casting qui fonctionne très bien.
Les deux personnages principaux, Oriane et Aurélien, sont respectivement interprétés par Laurence Oltuski (la maman d’Adam dans SODA pour ceux qui savent) et Pierre Khorsand. Ce dernier m’était parfaitement inconnu jusqu’à hier et je pense que nous le reverrons bientôt dans nos écrans.
Les « seconds rôles » pas si seconds que ça sont, quant à eux, respectivement interprétés par Karine Lyachenko pour l’ex on fire, Hélène Derégnier pour la môman et Loïc Blanco pour le thérapeute. Ils sont tous exceptionnels.
Les personnages sont surjoués juste ce qu’il faut (le rire de la mère : priceless), les dialogues et les situations invitent au rire sans se forcer. Et preuve que vous allez passer un vrai bon moment, Télérama a détesté. Si vous vous attendez à du théâtre avec un grand T qui vous fera bailler à en faire décrocher la mâchoire, passez votre chemin ! Divorce au scalpel est une pièce qui n’a pas vocation à faire de vous le Penseur de Rodin en sortant. Au contraire, vous sortirez du Grand Point Virgule avec un large sourire et ça, c’est bien l’essentiel !
Les informations pratiques : Au Grand Point Virgule – du mercredi au samedi à 19h45 / le dimanche à 18h.
Un grand merci à Aude Gaillou pour l’invitation, j’ai vraiment passé un excellent moment.
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