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Humeurs

De Paris à Rennes : un an après

Ce vendredi 10 juin marque officiellement la date anniversaire de mon déménagement de Paris vers la Bretagne, il y a un an, près de Rennes précisément. Un saut dans l’inconnu pour la personne la plus casanière qui soit : moi. Retour sur une décision aussi inattendue que durable, espérons-le.

Le gwenn ha du, drapeau breton
Le mythique Gwenn ha du

Déménager à Rennes : un saut dans l’inconnu

Du plus loin que je me souvienne, je n’ai jamais été aventurière et c’est peu de le dire. Tout changement est source de stress et je n’aime rien tant que ma petite routine qui me sécurise. Seulement voilà, au bout d’un moment, il faut savoir se rendre à l’évidence et à Paris, puis en région parisienne, je me heurtais à un mur, sans réel espoir de pouvoir le briser.

De Paris à Rennes : quand une opportunité change une vie

J’ai toujours aimé la Bretagne, sans savoir pourquoi. J’avais cette idée, un peu folle, qu’un jour, je finirai par y vivre. Et puis l’idée s’est concrétisée à la faveur d’une opportunité professionnelle qui a pointé le bout de son nez après le premier confinement de mars 2020. Il a fallu convaindre ma colocataire (ma mère) qui a un peu traîné des quatre fers, mais pour moi, c’était l’évidence, j’allais devenir bretonne.

Changer de vie : un challenge professionnel et personnel

Il faut, quelque part, être un peu inconsciente pour accepter un CDD de six mois à Rennes, sans garantie de renouvellement (et la suite a prouvé que ce fut quelque peu rockn’ roll) pour changer radicalement de vie et atterrir dans une région inconnue, avec pour seul visage ami celui de celle qui vous a embarqué dans l’aventure (et qui sera un pilier de ma construction personnelle les douze mois suivants). Oui, il faut donc aimer l’aventure.

Et puis pourquoi pas, après tout ? Je me suis toujours sentie un peu « déracinée ». Ne connaissant pas grand-chose sur mes origines, le peu que je sais venant du côté de ma mère, bourguignonne issue d’une mère suédoise, je n’ai jamais fait partie d’un clan. Parisienne ? Bourguignonne ? Et pourquoi pas, finalement et après toutes les épreuves endurées, Bretonne ?

kouign amann
Le kouign amann, 100% pur breton

Un an après, suis-je Bretonne ?

La réponse est claire et nette : non. Non pas parce que la greffe ne prend pas, mais parce qu’il faudra mille vies pour qu’un Breton pur beurre demi-sel considère une Parisienne comme faisant partie de la famille. Et en plus, je ne facilite pas les choses, puisque je m’accroche encore et toujours au beurre doux. Hérésie.

Plus sérieusement, on ne peut pas prétendre devenir Bretonne du jour au lendemain. Comptez en plus sur ma légendaire timidité qui m’empêche encore de faire des rencontres amicales et vous comprendrez vite pourquoi je vais devoir faire preuve de patience. Ceci étant, l’accueil dans ma petite ville près de Rennes a été immédiatement chaleureux, un vrai bonheur. Je m’attendais à quelques réticences et au final, je n’ai jamais entendu la moindre réflexion désagréable. Au contraire, les commerçants ont, dans leur grande majorité, été agréables.

Bien entendu, passer de Paris à une ville située à 30 kilomètres de Rennes a aussi ses inconvénients : ne comptez pas sur des services tels que Uber & consorts, Wecasa ou autres (quand on a l’habitude de tout obtenir ou presque en un clic, ça pique), les horaires des commerces sont suprenants, surtout pour une ville tournée vers le tourisme, ceux des TER le sont encore plus (si vous n’avez pas de voiture, vous ne pourrez pas vous rendre à Rennes et rentrer chez vous le soir) et pour rester dans le même domaine, les tarifs des abonnements aux TER BreizhGo sont conséquents. À Paris, les 75€ mensuels pour le Pass Navigo semblent exorbitants. Croyez-moi, quand vous arrivez et que vous devez débourser 115€ juste pour le trajet Vitré-Rennes (et vice-versa), vous tombez vite des nues… Des petits détails auxquels il faut s’habituer.

Devenir Bretonne : les prochaines étapes

Pour me fondre un peu plus dans le décor, plusieurs choses sont indispensables :

  • Déguster une célèbre galette-saucisse : déjà fait, on peut passer à autre chose
  • Tester le pâté Hénaff : déjà fait aussi
  • Louer les vertus du beurre demi-sel : j’ai acheté un petite plaquette pour les tartines du dimanche matin, la transformation est en marche
  • Aller déjeuner un dimanche au « Marché à manger » au centre de Rennes pour y découvrir tout un tas de producteurs locaux dans une excellente ambiance
  • Assister à un match du Stade Rennais au Rhoazhon Park : étape prévue à la reprise de la L1 à la rentrée. Je vais devoir me pencher sérieusement sur le sujet pour comprendre un tout petit peu de quoi on parle

En dehors de ces étapes « clichés », je vais également – et enfin – devoir me balader en dehors de ma zone de confort, découvrir la côte et la « vraie » Bretagne.

Ah oui, j’ai bien ri en constatant que la Bretagne se divise en zones allant du vrai Breton au Breton façon wish. Au top des Bretons pur granit, le sang de la veine : les Finistériens, suivis des Morbihannais. Arrivent ensuite les Costarmoricains (pour les Côtes-d’Armor) et enfin, loin derrière, les Brétilliens (pour les habitants de l’Ille-et-Vilaine). Donc en choisissant Rennes, j’ai fait le pari audacieux de devenir Bretonne dans le département le moins breton qui soit, selon les puristes (et les rois des mèmes).

Ceci étant, je prends doucement, mais sûrement, mes marques et je compte bien en apprendre plus sur cette culture qui m’attire. Rendez-vous l’année prochaine pour faire le point sur ma « Breizh Attitude » !

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Bulles de Flo, c'est le résultat de mes coups de cœur lifestyle du moment : culture (livres, cinéma, etc.), décoration, balades... Bienvenue chez moi !

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