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Humeurs

De Paris à Rennes : deux ans après

Avec quelques jours de décalage, voici venu le temps de se poser quelques instants et de regarder dans le rétro. Deux ans après avoir fait le grand saut, déménager de Paris et sa région pour atterrir en terre bretonne, où en suis-je aujourd’hui ? Les choses ont-elles avancé ? Était-ce – ou non – une erreur de jugement ?

vue aérienne des remparts de saint-malo, en bretagne
Les remparts de Saint-Malo, Ille et Vilaine

Déménager à Rennes : sans regret, ou presque

Il y a un an, je faisais déjà le bilan, calmement, sur ce qui allait être, et est toujours, le plus grand bouleversement de ma vie. Deux ans plus tard, je constate qu’il y a des domaines où néo-Bretonne ou pas, les choses restent les mêmes.

À Rennes, le travail s’embourbera. Encore

C’est presque devenu une routine : je n’ai pas encore trouvé l’entreprise auprès de laquelle je pourrai pleinement m’épanouir, et c’est un nouvel échec à mon actif. L’un de ceux qui piquent et remuent sans discontinuer. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais force est d’admettre que de leur côté, la greffe n’a pas prise. Et toujours « grâce » au travail de sape de quelques personnes qui prennent le pas sur la majorité. Sauf que pour cette troisième tentative, j’ai sans doute été moins dans la patience et la compréhension, face à la mauvaise foi de certains. Il est donc temps pour moi d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie. Encore. À grands regrets, car je persiste à croire, de façon totalement subjective, irrationnelle et irréaliste, que cette entreprise était la bonne. Prochaine étape : continuer à se former, élargir ses horizons et trouver la perle rare !

Les choses ne changent donc pas, ici ou à Paris. Au suivant.

À Rennes, dans ta coquille tu resteras. Encore…

L’année dernière, je soulignais le fait de me sentir déracinée. Deux ans plus tard, je me sens nettement plus à ma place en Bretagne. J’aime l’atmosphère de la ville où j’habite, mais… Depuis peu, je suis assaillie de doutes sur le fait qu’elle soit celle où je trouverai enfin une certaine paix intérieure. Bretonne sur le long terme, oui, indubitablement, mais où ?

Et ce n’est pas ma légendaire propension à rester dans ma coquille de protection qui changera la donne pour le moment. Disons clairement les choses : je me sens seule, loin de mes amies. Mais j’y suis vraiment pour quelque chose. Trop timide (doux euphémisme), trop engluée dans mes soucis, je reste à la maison au lieu de prendre sur moi pour créer de nouvelles connexions. La distance Vitré-Rennes termine d’achever le tableau, puisque les horaires de train, spécialement lunaires, se comptent sur les doigts d’une main, que je n’aime toujours pas conduire et quand bien même, je n’ai toujours pas trouvé de box pour garer la voiture et ne pas être contrainte par mon parking qui ferme à… 23h.

Les choses ne changent donc pas, ici ou à Paris. Au suivant.

Mais à Rennes, tu essaieras malgré tout de faire bouger les choses

Paradoxalement, après ce que je viens d’écrire, j’essaie aussi de sortir de ma zone de confort. Comment ? En participant, une fois par mois, à la chronique Culture-s de France Bleu Armorique, dans laquelle je partage mes coups de coeur lecture. Je ne sais pas si l’opération sera renouvelée à la rentrée, mais l’expérience fut excellente et stimulante, d’autant plus que j’adore l’univers de la radio. Une bouffée d’air plus que bienvenue.

Il me reste également encore quelques étapes clés pour parfaire ma bretonnitude rennaise, comme aller au Rhoazhon Park ou au Marché à Manger, le premier dimanche du mois (mais toute seule, c’est déjà moins drôle). C’est un challenge que je me fixe et si des Rennais(e)s passent par là et acceptent une petite nouvelle dans leur groupe, alors, bienvenue !

Une autre porte vient de s’entre-ouvrir : la question de mes racines. Après un test ADN récréatif (attention, cette pratique reste interdite en France), j’ai découvert que près de 30% – 28,5% exactement – de mes gènes avaient des origines bretonne, irlandaise, écossaise et galloise. Évidemment, j’en suis restée baba, il s’agit donc d’un nouveau sujet à creuser !

Il est temps de répondre à la question : déménager en Bretagne était-il une erreur de jugement ? Non. Définitivement non. Je me sens vraiment bien ici, loin de la folie et de la fureur parisiennes. Bien entendu, les films en VO me manquent (les séances ici… passons), la multitude d’expos me manque, la Culture en général me manque, mais le stress ambiant, de la rue, du quotidien ou au travail, le bruit, les transports en commun… Ouh là, je les laisse volontiers aux Parisiens, sans remord ni regret.

Rendez-vous l’année prochaine pour faire le point sur ma « Breizh Attitude » !

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Bulles de Flo, c'est le résultat de mes coups de cœur lifestyle du moment : culture (livres, cinéma, etc.), décoration, balades... Bienvenue chez moi !

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