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Humeurs

Conduire sa première voiture : c’est l’aventure ! (Part.2)

Je vous ai laissé ce week-end avec la première partie dédiée à l’achat de la voiture, voici venir le temps de parler de la conduite, ce sport qui m’a donné une bonne poignée de cheveux blancs. En voiture Simone !

Conduire sa première voiture 20 ans après avoir eu le permis…

Comme je vous le disais dans l’épisode précédent, j’ai eu mon permis en 1999. J’ai dû conduire en tout et pour tout une année puis est arrivé le temps du déménagement à Paris intra-muros. Le besoin d’avoir une voiture s’est aussitôt évanoui.

(Un peu plus de) 20 ans plus tard, c’est l’heure de vérité

J’ai peur. Vraiment. Peur de la voiture, de son environnement, de ne rien maîtriser. Peur de passer pour une truffe. Peur de tout, mais je ne suis pas non plus stupide, je sais pertinemment que j’ai besoin de passer par la case auto-école avant de me lancer sur les routes de Bretagne.

Premier cours, premiers stress

Je monte dans la voiture, cale les rétros (mes souvenirs reviennent rapidement) et… c’est parti pour l’évaluation ! Ça ne loupe pas, ma conduite est stressée (et stressante), trop énergique et pour tout dire, foireuse. Je suis bonne pour dix heures de remise à niveau.

Passer les vitesses est compliqué, gérer l’embrayage est compliqué, laisser passer les piétons est compliqué (il en sort de partout, ça va bien à un moment), prendre les rond-point est compliqué. Seule la voie rapide me convient, je roule, je dépasse, même les camions, je me détends. Et à la grande surprise de mon moniteur, je me contrefous de la pluie, trop concentrée que je suis avec le passage de vitesse. Gestion des priorités.

course de voitures avec des jouets
La route, ma voiture, la tempête (dans un verre d’eau)

Au fil des sessions, je me détends et reprends confiance en mes capacités. Mais plusieurs soucis apparaissent. La différence de conduite entre la voiture quasi neuve du moniteur et la mienne, de 2013, est flagrante. Le passage de vitesse est d’une douceur absolue chez l’une quand chez l’autre, je dois faire preuve d’une certaine fermeté. Et surtout, surtout… se garer est devenu une véritable angoisse, à tel point que je fuis encore aujourd’hui cette obligation au point d’en délaisser ma voiture.

Je suis absolument bluffée par les personnes qui arrivent à se garer en marche avant sans s’y reprendre à 12 fois. Un coup de volant et hop, dans la place, voiture centrée, les roues droites. Se garer en marche arrière, n’en parlons même pas, et en épi…

Au boulot, il y a deux types de parking : celui en épi, marche arrière et celui plus classique, marche avant ou arrière, peu importe. Celui en épi est plus pratique pour moi niveau distance, mais non, je vais aller plus loin pour éviter de me planter.

Je ne maîtrise pas les repères et quand il n’y a aucune voiture et seulement les lignes, c’est l’Enfer. Je me gare à cheval sur deux places et le grand classique, de travers. Alors je m’y reprends à une fois, deux fois, trois fois, je me plante, je stresse, je fais des conneries, je stresse deux fois plus. C’est l’engrenage fatal.

Et pourtant, je rentre dans mon parking, droite comme un i, sans m’y reprendre à plusieurs fois (et les entrées de parking, c’est ardu, pas le droit à l’erreur). Allez comprendre. Je veux trop bien faire, je veux être centrée, pas de travers, entre les lignes. Je ne veux plus y penser, que ça coule de source. Je rêve d’avoir, l’espace d’une heure ou deux, quelqu’un à mes côtés pour me montrer, me rassurer, me dire que je ne suis pas si nulle. Je veux être sereine et libre au volant.

Alors deux questions se posent : vais-je conserver ma voiture et surtout, l’actuelle ? Je l’ai surnommé « Tina », pour sa faculté à rugir quand je me plantais de vitesse ou lâchais trop vite l’embrayage tout en accélérant en 1ère… Effet garanti. Ça tourne à l’obsession. Je me pourris littéralement la vie parce que je prends doucement, mais sûrement, ma voiture en grippe, parce que je rêve d’en avoir une plus petite, parce que… je ne la maîtrise pas complètement, tout simplement.

Conduire n’est pas encore un plaisir, un jeu d’enfant. Conduire me donne du souci, du stress et je me remets sans cesse en question. Je ne veux pas la prendre quand je sais que, potentiellement, je pourrais amener des collègues au resto. J’ai trop honte, j’ai trop peur du regard des autres. Tout ça pour une histoire de place de parking. Juste ça.

Je sais que je vais certainement payer 42€ pour une nouvelle séance avec mon moniteur, mais… bon. Suis-je la seule à ne pas aimer conduire ? Non. Suis-je la seule à tout remettre en cause pour des futilités ? Certainement.

Alors voilà. En relisant ces lignes, je me dis que je suis décidément trop bavarde (merci d’être arrivé(e) jusqu’ici) et totalement névrosée. Mais bientôt, je serai plus forte, plus sûre de moi. J’ai hâte.

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Bulles de Flo, c'est le résultat de mes coups de cœur lifestyle du moment : culture (livres, cinéma, etc.), décoration, balades... Bienvenue chez moi !

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