La belle vie de Virginie Grimaldi

Chaque année, au mois de mai, l’autrice Virginie Grimaldi est attendue de pied ferme. Comme l’arrivée du Printemps, son nouveau livre engendre une certaine impatience, récompensée dès les premières pages. Pour « Une belle vie », son premier livre publié aux éditions Flammarion, Virginie Grimaldi a frappé un grand coup.

Une belle vie : un tourbillon d’émotions

C’est convoquer l’évidence que de dire que la communauté de lecteurs fans de Virginie Grimaldi attendait l’ouvrage avec impatience. C’est tout aussi vrai de dire que l’autrice a su répondre à ses attentes. Avec « Une belle vie », la romancière a frappé fort, très fort.

Un nouveau succès d’édition en 377 pages

Tout a été pensé pour qu’ « Une belle vie » rentre directement dans le Top 3 des livres les plus réussis de Virginie Grimaldi. Avec l’histoire tout d’abord, dont voici le pitch (ou résumé) : Emma et Agathe Delorme sont sœurs. Elles ont grandi l’une contre l’autre, mais sont pourtant très différentes. Agathe, la plus jeune, bordélique et ardente, a toujours pris toute la place dans le bain, dans la chambre et dans le cœur d’Emma. Après cinq ans d’un silence inexpliqué, Emma donne rendez-vous à Agathe dans la maison de vacances : Mima, leur grand-mère adorée, n’est plus, il faut vider les lieux et faire le tri dans les souvenirs. Les sœurs Delorme ont une semaine pour tout se dire et rattraper le manque de l’autre.

Avant même d’ouvrir la première page, le lecteur le sait : larmes et fous rires émailleront la lecture de ce roman, comme une tradition respectée à la lettre par Virginie Grimaldi. Autre fait établi : « Une belle vie » ne se lâche pas, se dévore en quelques heures, voire jours. Jamais plus. Addictif.

Un roman aux thèmes universels

Le format, avec des chapitres très courts alternant passé et présent, permet aux personnages principaux de prendre une réelle ampleur au fil des pages, rédigées à la première personne. Efficace.

Impossible de trop en dire sur le contenu sans spoiler, mais pas besoin d’être membre d’une fratrie pour apprécier ce texte à sa juste valeur. La résilience, le pardon, la colère, l’incompréhension, l’humour, la sororité et la complicité sont au coeur de cette histoire familiale qui se dénoue sous nos yeux et raisonne chez la plupart d’entre nous.

À la vie, tout simplement

« Une belle vie » est parsemé ici et là de références aux précédents romans qui permettent d’en apprécier encore plus l’intensité. Entre étonnement, tensions, soupirs, sourires, puis rires francs, ce nouveau bébé a tout pour plaire au plus grand nombre.

J’ai ri aux blagues d’Agathe, souffert et retenu ma respiration avec Emma, remercié Virginie pour ses trouvailles (« Je ne suis pas normale, je suis une édition limitée » > rien à ajouter), sans compter l’urgente envie de me replonger au coeur de la maison de retraite des Tamaris (Tu comprendras quand tu seras plus grande).

Juste pour ça, merci Virginie.