Je ne suis peut-être pas la plus fun.
Je ne suis peut-être pas la plus sexy.
Je ne suis peut-être pas la plus sociable.
Je ne suis peut-être pas la plus inventive.
Je ne suis peut-être pas la plus originale.
Je suis peut-être un peu fatiguante.
Je suis peut-être un peu trop lisse.
Je suis peut-être un peu trop timide.
Je ne change peut-être pas assez souvent de disque.
Je n’ai pas grand-chose à raconter.
Je ne fais peut-être pas assez d’efforts.
Je reporte trop souvent nos rendez-vous.
Mais je suis toujours là, même de loin.
Je prends des nouvelles, même de loin.
Et quand le fil de notre amitié s’étire, ça me blesse.
Et quand je vois qu’on ne se parle presque plus, ça me blesse.
Et quand je vois que je suis plus rien, ça me blesse.
Peut-être, même sûrement, c’est en grande partie de ma faute. Alors je ne dis rien et je me roule en boule. Et puis je finis par me redresser et je pense à celles qui restent. Je me pose des questions. Dois-je changer quelque chose ? Serez-vous là s’il m’arrive quelque chose ? Moi je le sais, je serai là pour vous, parce que je tiens à vous. Et je ne veux pas vous perdre. Alors voilà.
Je vous le dis mes amies : à celles qui savent presque tout de moi. Celles qui me comprennent. Celles qui sont d’une patience d’ange. Les anciennes comme les nouvelles… entre nous, l’amitié, ça ne fait pas un pli.
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