Fraîchement débarqué sur la plateforme Disney +, Alerte Rouge, dernier Pixar en date, recueille tous les suffrages, à quelques nuances près. Il faut dire que ce dessin animé se lance sur un sujet qui reste encore tabou de nos jours, à rebours des habitudes de la grande maison Disney.
Alerte rouge : l’adolescence vue par Pixar
Pixar, via Disney +, ou l’inverse, a sorti l’artillerie lourde pour son nouveau bébé destiné à toute la famille : Alerte Rouge. Tout en métaphores plus ou moins subtiles, l’histoire parlera forcément aux parents de jeunes adolescentes qui s’apprêtent à devenir des « femmes ». Mais reprenons dès le début, avec le synopsis :
Les aventures de Meilin Lee, une jeune adolescente de 13 ans, pleine d’assurance, mais tiraillée entre son image de petite fille modèle aux yeux de sa mère hyper protectrice et le chaos de l’adolescence. Et comme si tous les changements qui s’opèrent en elle ne suffisaient pas, chaque fois qu’elle est débordée par ses émotions – ce qui, pour une ado, arrive quasiment tout le temps – elle se transforme en panda roux géant !
Le passage à l’âge adulte sous le prime « Disney »
Alerte Rouge est le premier Disney/Pixar que je regarde en version smartphone, entre deux trajets pour aller au boulot. D’ordinaire, je me pose et il est impensable que je ne regarde pas d’une traite un nouveau dessin animé. Me concernant, c’est une preuve que, contrairement à la majorité des critiques, je n’ai pas accroché « plus que ça » à cette création.
Alerte Rouge : ce que j’ai aimé
Dès le début, je savais que ce dessin animé changeait (un peu) la donne chez Disney/Pixar, dans la mesure où le sujet principal tourne autour du sujet ô combien tabou : les règles. Comment aborder un sujet si délicat (alors qu’en 2022, bon, voilà) sans pour autant exciter les familles un tantinet fâchées, encore trop traditionnelles certainement, avec le sujet ?
Disney/Pixar a donc choisi de passer par la métaphore du panda roux. Sans dévoiler l’intégralité du film, cet adorable animal sert de prétexte à l’arrivée des règles chez la jeune Meilin. Bouleversements hormonal et émotionnel, gestion parentale – et surtout maternelle – du problème… Ces thèmes sont relativement bien traités dans Alerte Rouge.
Autre point appréciable : le personnage de Meilin et de sa famille. Pour une fois, le studio a choisi comme personnage principal une jeune sino-canadienne, vivant avec sa famille à Toronto au Canada. Adolescente modèle, elle suit avec assiduité les préceptes de sa « mère-tigre » qui la surprotège beaucoup trop.
Pour une fois, l’Asie et quelques-unes de ses traditions sont présentes et donnent une belle couleur au dessin animé. C’est très joyeux, tout en soulignant la dureté de l’éducation de Meilin.
Meilin a aussi des lunettes. C’est peut-être un détail, mais avec Mirabel, dans Encanto, ce personnage prouve aux ados que porter des lunettes n’est pas une tare.
Alerte Rouge : ce que j’ai le moins aimé
Alors oui, le traitement de ce sujet sensible est novateur. Oui, Alerte Rouge va sans doute permettre à des parents d’évoquer le sujet avec leurs filles. Mais malgré tout, ce dessin animé reste très, trop lisse.
Lisse comme la peau des personnages. C’est une constante désormais, les rides disparaissent, les accidents type cicatrice, boutons ou simplement la vie qui passe laissent la place à un teint de porcelaine (ce qui m’a également intrigué, tant la famille de Meilin est occidentalisée quasi à outrance), sans défaut.
L’âge ingrat devient presque parfait, exceptées les petites formes de l’une des amies de Meilin et les bagues d’une autre. Je pinaille, mais cette façon de gommer ce qui fait la spécificité de chacun est un peu dérangeante.
Alerte Rouge : à voir malgré tout
Alerte Rouge ne restera pas forcément dans les Annales des meilleurs Disney/Pixar, peut-être connaîtra-t-il, tout comme Encanto, un plébiscite sur les moyen/long termes, cependant il se laisse bien regarder. C’est léger comme un rire d’ado et mignon comme un panda roux. Que demander de plus ?
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