Ah la blogosphère, ses blogueuses, les marques, les relations entre les marques et les blogueuses… On pourrait y passer la journée je pense, voire la semaine ! Tout le monde a un avis sur la question, spécialement ceux qui souhaitent travailler (ou pire, qui travaillent déjà) avec ces vendues personnes et qui n’y connaissent, au final, pas grand-chose.
Les blogueuses sont des vendues et non aucune éthique
Peut-être ma préférée parmi l’ensemble des réflexions que je peux entendre de façon quasi hebdomadaire. Étant dans la « vraie » vie » Consultante RP – allez, attachée de presse et responsable relations influenceurs – j’ai pris très vite l’habitude d’entendre tout et vraiment n’importe quoi à propos des « influenceurs ». Et pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, nommons-les « les blogueuses », ça ira plus vite (et ça regroupe aussi la gent masculine évidemment) parce qu’une vendue est toujours une fille. Allez savoir pourquoi.
Les blogueuses sont des vendues, elles se font systématiquement rincées. De toute façon, quand elles écrivent un article, elles se font toujours payer par les marques ! Bonjour l’éthique ! « Pourquoi leur offrir un voyage de presse tous frais payés avec les enfants (selon les opés) pour « juste un article de blog » ? Je ne vais pas avoir de retour sur investissements et mon image… Pas besoin des blogueurs ! » Vous comprenez, les journalistes, eux, ont un code de conduite ! … … … Attendez deux secondes, je vais m’étouffer de rire et je reviens.
Malheureusement, ce n’est pas en entendant ce type d’ineptie (j’ai failli en tomber de ma chaise), pourtant particulièrement révélatrice de l’idée générale que se font les novices sur la blogosphère, que la situation va s’arranger…
J’ai un scoop, un vrai : non, toutes les blogueuses ne sont pas des vendues et manquent d’éthique. Foufou, non ? Petit rappel à toutes fins utiles, certains « comportements » de quelques influenceurs peuvent, bien entendu, manquer de transparence et d’honnêteté et cela pèse sur l’ensemble de la blogosphère, mais cela concerne aussi nos amis les journalistes dont une poignée – encore une fois – est l’archétype même de ce que dénoncent les personnes qui n’y connaissent pas grand-chose tout en pensant avoir le savoir universel : et vas-y que je bouffe à tous les râteliers et que je réclame auprès des RPs toutes les invitations possibles. Encore une fois, il s’agit d’une minorité.
L’immense majorité des influenceurs ont une petite à moyenne communauté et chérissent leur blog qui est un véritable outil de travail (et de plaisir). Et oui, quand on décide de monétiser son blog, tout travail mérite salaire. Quand le journaliste a un salaire à la fin du mois, l’influenceur peut choisir de faire « sponsoriser » son billet (et encore une fois, la mention est obligatoire) pour gagner un peu d’argent ou se faire offrir un produit.
Les blogueuses sont des divas !
Ah le mythe qui a la vie dure de la blogueuse à qui on passe tout. Alors non, « la blogueuse » n’est pas un être mal-élevé qui crache sur les gens quand elle n’est pas contente. La blogueuse sait dire bonjour, au-revoir et merci. La blogueuse ne vit pas dans une caverne et a appris les bases du savoir-vivre. Il est également possible de dire ses quatre vérités à un individu qui dépasserait les bornes. L’individu peut s’en offusquer. Et alors quoi ? Vous passez à autre chose et basta.
Et oui, c’est un fait, quand on est « influenceur » (qui influence qui, vaste sujet, vous avez deux heures), on prend des habitudes, moi la première. Depuis que j’ai – parfois – l’opportunité d’assister à des avant-première ou de visiter des expositions en mode VIP, j’y ai pris goût. Mais je garde toujours à l’esprit que c’est un vrai luxe qui peut s’arrêter du jour au lendemain. En aucun cas, ce n’est un dû. Et c’est la même chose pour la grande majorité de la blogosphère qui sait dire merci.
La blogosphère est morte (encore)
On « subit » la même chose dans les RP. Chaque année on nous ressort l’éternel même discours : les RPs sont mortes ! Blablabla. Et c’est pareil pour la blogosphère. Dès qu’un nouveau réseau social pointe le bout de son nez et permet de communiquer autrement (coucou Youtube, Instagram, Snapchat), la blogosphère est, de facto, dead over dead. Et la marmotte…
Non la blogosphère n’est pas morte, elle évolue. Elle se professionnalise, elle grandit, elle mûrit. Elle se rebelle aussi contre ces bébés blogueuses qui montent leur site dans le seul et vain espoir d’attirer l’attention des marques pour « se faire rincer ». C’est aussi le travail des dites marques de faire correctement leur travail en collaborant avec des personnes sérieuses et non des gamines qui se font de fausses idées.
Pour clore le sujet, vous souhaitez travailler avec des influenceurs ? Apprenez à les connaître, sans a priori ! Autre astuce pour que tout se passe bien : gardez en tête que la majorité des blogueurs ont un métier autre que celui de se gaver de petits fours en soirées… Les délais de parution en sont d’autant rallongés. Ah oui et sans oublier une chose : les blogueuses ont vraiment une éthique et quand un produit ou un service ne plaît pas, elles ne font, en général, pas d’article. Il faut vraiment les énerver pour qu’un coup de gueule soit publié. Estimez-vous heureux.
Et si on arrêtait de mépriser les influenceurs en fait ? Tout simplement ?
1 Comment
Line
janvier 30, 2017 at 10:52 amAh, je ne savais pas qu’on pouvait faire autant de remarque sur les blogueuses… N’étant pas dans le blogging de marque, j’espère néanmoins me faire repérer par la sécurité sociale !! Pas une mince affaire…
http://la-parenthese-psy.com/