Après les excellentes pièces 12 Hommes en colère et la Perruche, la dernière ligne droite de 2017 réserve encore son lot de culture confiture, avec la pièce de Philippe Lellouche Le Temps qui reste, actuellement au théâtre de la Madeleine.
Le temps qui reste : la nouvelle comédie du clan Lellouche
Composée de Philippe Lellouche, Christian Vadim et David Brécourt et initialement Vanessa Demouy (ex de Mr Lellouche), désormais remplacée par Noémie Elbaz (au moins pour cette pièce, à voir après), la team sévit dans les théâtres depuis les années 2000. Vous les connaissez sûrement pour avoir commis « Le jeu de la vérité » (opus 1&2) ou bien encore « Boire, fumer et conduire vite ».
Nous sommes ici en présence d’un théâtre entre potes, avec des dialogues entre potes et des questionnement « de potes ». Aucune prétention, si ce n’est faire passer un bon moment au public qui s’est montré présent, notamment pour le Jeu de la vérité.
Le Temps qui reste : quand un décès bouleverse les amitiés
Résumé de la pièce : Sophie, Sébastien, Paul et Franck, quatre amis d’enfance se retrouvent à l’enterrement du cinquième inséparable de la bande, disparu subitement à l’âge de cinquante ans. Le choc et la peine sont immenses, tant et si bien qu’ils vont se retrouver à faire un point sur leur passé, mais surtout sur l’urgence de bien vivre le temps supposé qu’il leur reste.
Évidemment, le décès de ce membre « ciment » de la bande s’avère donc l’occasion parfaite de se pencher sur le passé, les liens forts ou perçus comme tels et les secrets et envies enfouis au fond des grottes.
Alors on en pense quoi ? Côté pièce, c’est léger, avec de vraies saillies drôles, mais le texte ne vous bouleversera pas des jours entiers. Les interrogations de ces quinquas encore jeunes dans leur tête sont légitimes et ont le mérite de prêter le flan à des situations comiques (et des bons fous-rires des acteurs sur scène). Parfois, ça pourrait être plus subtil, mais une fois encore, nous ne sommes pas à la Comédie Française.
Côté casting, les trois compères roulent en Ferrari quand Noémie Elbaz est laissée derrière en Twingo. Je m’explique : la complicité est tellement évidente entre les comédiens qu’elle se ressent dès les premiers échanges. Noémie Elbaz doit composer avec deux facteurs : la reprise du rôle féminin de la bande initialement dévolu à l’actrice Vanessa Demouy (qui s’en prend plein la poire de façon plus ou moins sibylline soit-dit en passant) et un texte qui ne l’aide pas vraiment. Quand les trois hommes glissent sur les mots et se marrent avec l’œil qui frise, elle se retrouve avec du texte « verbeux » et emphatique. Son jeu assez « 1er degré » peut également être dérangeant, mais pas rédhibitoire non plus.
Mais alors, on y va quand même ?
Les représentations ont lieu du mardi au samedi à 21h et le dimanche à 16h, avec des places en carré Or de 41 à 59€. Le Théâtre de la Madeleine est magnifique et l’assise est agréable (c’est important !). Pour parler de ce qui nous intéresse, la pièce, si vous avez aimé les précédentes créations de la troupe de Philippe Lellouche, vous ne serez pas dépaysés et même agréablement surpris. Pour ceux qui, comme moi, découvriront l’équipe, vous passerez une bonne soirée, avec son lot de rires indispensables à la bonne recette du cocktail. Si je devais la noter, ce serait un 7 sur 10. Pas mal.
Un grand merci à Marine pour son invitation et le placement royal (nous avons été gâtées). Je vous laisse avec la bande-annonce :
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