Cloisonner ma vie, mettre toutes les chances de mon côté pour séparer celle que je suis dans la « vraie vie » et l’autre moi, celle qui bulle ici, là et un peu partout… Je croyais avoir réussi ce challenge qui s’est vite révélé plus ardu que prévu.
Ah Castle 😉 |
Et puis deux événements m’ont sauté au visage comme une bombe à retardement, comme une mine cachée sous un matelas moelleux de confiance.
Un jour, l’un de mes clients a fait une mention très subtile à mon blog, mention qui est passée aussi rapidement dans ma tête que Félix Baumgartner dans le ciel. Je l’avais oublié, zappé, rangé, mise de côté jusqu’à ce qu’un twittos se pique de savoir qui j’étais vraiment, parce que ça l’intriguait plus ou moins, dans un moment d’ennui total certainement.
Devant ma réticence à en dire plus, il a finalement retrouvé ma trace, ma vraie personne, en farfouillant ici et là sur Internet. J’ai moyennement apprécié pour être tout à fait honnête. Certes, cela m’a permis de remarquer que j’avais encore laissé quelques traces ici et là, mais cette démarche de recherche m’a un peu dérangé.
Je reste refroidie par l’initiative, mais pas « en colère ». Il a cherché, trouvé et s’est arrêté là, c’est l’essentiel. Je ne pense pas qu’il y avait une intention de nuire de sa part, je reste donc sur ce postulat pour passer à autre chose.
Malgré tout, je persiste et signe.
Non, je ne veux pas mettre de photo de moi sur Facebook (sauf exception, mais elles ont été supprimées) et encore moins sur Twitter et c’est un choix, mon droit. Je ne souhaite pas mélanger les genres, je veux pouvoir garder ma liberté d’expression. Je me suis sentie mise à nu, presque traquée même si ce n’est pas le terme exact évidemment. Je ne veux pas être l’objet d’une chasse quelconque, aussi gentillette et soft soit elle.
Et puis je suis timide, une ourse comme je le répète ici assez souvent. Je n’aime pas me dévoiler. Un manque de confiance en soi? Certainement. Une volonté farouche d’avoir un semblant de maîtrise sur son identité numérique? Evidemment.
Je ne me fait aucune illusion, j’ai laissé des traces un peu partout, j’ai fait des erreurs de débutantes et au final, je suis très facilement « trouvable », mais j’aime encore à croire qu’il faut tout de même chercher un tout petit peu pour me trouver. Alors ces deux épisodes ont provoqué en moi un petit séisme, une petite prise de conscience si besoin était qu’on n’est jamais tout à fait à l’abri, que l’on ne peut pas tout à fait écrire librement, que des personnes plus ou moins bien intentionnées vous observent et qu’elles peuvent être proches au niveau personnel comme professionnel.
Je le savais, j’en étais consciente à cause d’une précédente mauvaise expérience par ricochet, mais qu’une personne extérieure me le prouve par A+B a été un choc. Faites attention, protégez-vous, verrouillez vos profils si vous le souhaitez et avec un peu de chance, vous ne ferez pas l’objet d’une recherche poussée, sympathique ou non.
2 Comments
Julie Adore
octobre 25, 2012 at 7:51 amtrès bon article,
parfois ma vie exposée me fait peur aussi mais c'est un choix de ma part 🙂
Youggie
octobre 25, 2012 at 9:38 amComme toi, ça me vexe toujours un peu quand on retrouve mon blog via mon vrai nom (surtout que les gens ne se gênent pas de me dire fièrement qu'ils m'ont retrouvé)(je crois que c'est surtout ça qui me dérange). Mais bon, j'essaie de faire avec et de dédramatiser, apparemment, je n'arrive pas à tout bloquer entre ma vie IRL et ma vie virtuelle…