Menu
Humeurs

Die Hard 5 : une journée normande en Enfer

Ce devait être une journée parfaite, entre le ciel, les oiseaux et ma mère.
Elle s’est révélée être une (demie) journée de merde, rien de moins.
Jeudi, fin de mon périple normand à Deauville.
Quoi qu’on en dise, j’aime bien cette ville assez vieillotte, un brin kitsch et surtout, à deux heures de Paris, au bord de la mer. Oui, il s’agit d’une ville à touristes, pour les riches touristes bling-bling, mais pour ce que je souhaitais faire de mes quelques jours de repos, peu importe.
Jeudi donc, ma môman débarque pour « voir la mer » et se prendre une bouffée d’air pur. De mon côté, je n’avais pas souhaité découvrir la ville en avant-première, histoire d’être au même niveau d’informations. Mal m’en a pris.
Trouville, de loin…
Et ça commence fort !
Sorties de la gare, nous partons à gauche, direction Deauville. Moi qui ai le sens de l’orientation, je suis persuadée (et c’est peu dire) qu’en longeant le port, on peut traverser le canal en face du Casino de Trouville. Première connerie (de taille).
Alors oui, on peut tout à fait traverser en bateau, moyennant 1,20 € les 30 secondes de « traversée ». Même pas en rêve Germaine, d’une part parce que je refuse de payer quoi que ce soit pour une nano traversée, parce que je refuse d’être prise ouvertement pour une touriste/conne et d’autre part, parce qu’avec la môman clopinant comme elle peut avec sa canne, je refuse de prendre le risque d’une glissade sur les marches trempées et sur le bord du bateau. C’est non.
On repart en arrière, un brin énervées, enfin surtout moi. Je sens que j’ai fait une boulette et le fait de vouloir me faire payer m’enrage. Nous arrivons près d’un pont, passage gratuit. Le sourire revient, c’est génial, on va enfin pouvoir en profiter. Deuxième connerie.
On prend le pont, on traverse, on crapahute sous un soleil de plomb sans chapeau (merci Météo France qui avait prévu de la grisaille soit dit en passant) et… on arrive à nouveau devant le point de traversée. Nous avions fait une putain de boucle ! Je n’ai rien compris à ce moment-là, seulement que ça commençait à me gonfler très sérieusement.
La ville qui s’est fait désirer…
Toujours sans chapeau, avec un poil de crème solaire, sans avoir déjeuné et en plein soleil, parce que l’ombre était en option ce jour-là, nous rebroussons une fois de plus chemin. Et bim, retour au point de départ : la gare.
Et là, je m’auto-flagelle comme jamais. A ma droite… Trouville !!! Sans payer, sans pont, sans rien… Trouville !!!
Ok, nous décidons d’oublier le 1er périple pour redémarrer à zéro.
De Trouville, le touriste ne voit, en premier, qu’une seule chose : une enfilade de restos, de boutiques de fringues marines et de pharmacies. Et encore des restos. Dé-cep-tion. Ah oui, et sans ombre, le tout en plein soleil évidemment.
Nous venons de marcher pendant une petite heure, nous avons faim et un gros ras-le-bol. On se pose dans une crêperie où l’accueil et le service furent charmants. Hop, c’est reparti. Arrêt obligatoire pour l’achat d’un Panama blanc qui me va, ma foi, assez bien. Au moins une bonne chose de faite.
Des restos, des restos, des restos… Ras-le-bol.
On arrive près du Casino, vieillot à souhait, en travaux, c’est charmant. Et voilà enfin la plage… bon-dée, blin-dée. Vide du côté non surveillé, noire de monde de l’autre côté. Franchement, ça ne donne juste pas envie de se poser. Nous fatiguons vraiment, il est temps de prendre une pause.
Ze beach, Ze sea (côté non surveillé)
Il faut savoir aussi que la voirie de Trouville a eu une idée assez étrange. Il y a le port, le canal, les bateaux, la rue principale et les restos. Des bancs jalonnent donc cette rue principale… du côté des restos ! Une envie de s’asseoir et de contempler la mer, les bateaux ? Et bah non, ce sera la rue, les voitures et les boutiques, point barre…
L’après-midi passe lentement et je sens le coup de chaud monter.
Bingo, je tombe malade… et ma mère itoo ! Lasses de cette journée qui ne tient pas ses promesses, nous retournons à Deauville pour nous poser réellement, enfin. Et nous sommes malades. Heureusement que nous trouvons un café propre et accueillant.
Nous sommes épuisées, nous voulons rentrer plus tôt. Mes billets étant non-échangeables, non-remboursables, je prends deux nouveaux billets… que nous n’utiliserons pas, car je sens qu’il ne faut pas que je monte dans ce train. Bien m’en a pris. Malade, malade, malade…
Enfin ça y est, nous sommes dans le train, je comate.
Et comme pour clore une journée forte en déception et mauvaises surprises, ma mère se rend compte qu’elle a oublié sa jolie paire de lunettes… Nous piquons un fou rire nerveux, mais honnêtement, nous n’en pouvons plus.
Nous n’avons, en fin de compte, pas vu grand-chose de Trouville, mais l’entrée ne nous a pas mis l’eau à la bouche pour le plat principal. Un autre jour peut-être, pas en saison haute. Mais pour le moment, j’en doute.
Prochaines étapes : Cabourg, Etretat, Honfleur. On verra ce que ça donnera !
Je n’aspire à qu’à deux choses : en prendre plein les yeux et me reposer, loin de Paris pour me vider l’esprit. J’ai besoin de verdure, de calme et de sérénité.
Et vous, connaissez-vous Trouville ? Est-ce, finalement une belle ville qui vaut le coup d’être vue ?
About Author

Bulles de Flo, c'est le résultat de mes coups de cœur lifestyle du moment : culture (livres, cinéma, etc.), décoration, balades... Bienvenue chez moi !

3 Comments

  • uneraisonparjour.com
    août 13, 2013 at 8:11 am

    Bah ça alors ! Je reviens, comme tu le sais, de Deauville. J'y suis allée également en train… en sortant de la gare, au bout de 10 minutes à pied en allant à droite, tu te retrouves dans le centre de Deauville. Pas question de payer quoi que ce soit, ni traversée, ni rien.
    Les pages sont immenses, que même en cas d'affluence, elles restent vides, et tu peux y être vraiment tranquille.
    Par contre, tu as raison, si tu longes l'eau, de Trouville à Deauville il y a des petits malins qui font payer les traversées via des passages "privés". Il suffit de passer par la route, et plus de problèmes.
    Deauville c'est bien pour la plage, et les magasins de luxe. Quoi que je me verrais mal m'acheter un sac Hermès avant d'aller à la plage, mais c'est un concept en soi. Trouville, c'est "plus authentique", c'est là qu'il y a les restos à des prix corrects, des petites boutiques normales et classiques de stations balnéaires… La population n'y est pas forcément la même. Les deux se complètent plutôt bien.
    En tout cas je suis vraiment désolée pour toi ma petite bulle :/

    Bises

    Victoire

    Reply
    • Florence
      août 13, 2013 at 8:21 am

      Tu as complétement raison, j'ai longé la flotte, comme une buse. En plus, je ne sais pas ce qui m'a pris, puisque ce n'est pas la 1ère fois que je vais à Deauville. Du grand n'importe quoi. J'ai l'impression que ça a "conditionné" ma journée !
      Bref, je pense aussi que Trouville doit avoir un sérieux charme que Deauville n'a pas. Deauville, c'est pour la plage comme tu dis.
      Je donnerai à la ville une seconde chance je pense, notamment pour voir les petites ruelles qui m'avaient l'air bien sympas 😉

      Reply
    • uneraisonparjour.com
      août 13, 2013 at 8:43 am

      Oui c'est agréable cette côte normande. Bon, je m'y verrais pas y rester 15 jours, mais c'est agréable pour prendre une bouffée d'air et manger des moules au bord de la mer, à 2 heures de Paris.
      Essaye Honfleur, c'est vraiment magnifique. Question plage tu oublies, mais pour le port et ses glaciers, ça vaut vraiment le coup !

      PS : pardon pour les fautes de frappe / français dans mon premier comm, je ne me suis pas relue !

      Reply

Leave a Reply