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Culture / Exposition

Le Louvre fait dialoguer l’archéologie et la bande dessinée

Comment concilier archéologie et bande dessinée ? C’est le pari – réussi – du Musée du Louvre qui propose au public une nouvelle exposition dans sa Petite Galerie jusqu’au 1er juillet 2019 : l’Archéologie en bulles. C’est parti pour une revue de bulles.

L’Archéologie en bulles : le 9ème art s’approprie des merveilles archéologiques

Pour sa 4ème édition, la Petite Galerie du Louvre (espace d’éducation artistique et culturelle du musée) a décidé d’emmener ses visiteurs au cœur de trésors et d’objets enfouis exhumés à différentes époques pour tenter de les classer puis d’essayer de les interpréter.

L’archéologie et la BD : comment une discipline peut-être illustrer l’autre ?

A première vue, on pourrait aisément se dire que l’archéologie et la bande-dessinée n’ont rien à voir en commun. Et pourtant ! Quand l’archéologue dessine ses voyages et découvertes sur son carnet de croquis, le dessinateur couche ses idées sur papier. Quand l’archéologue revient de son périple, il raconte une histoire, tout comme le dessinateur. Ces deux liens permettent ainsi de créer le fil rouge de l’exposition.

Quatre salles pour les quatre moments forts du métier d’archéologue

Grâce à la scénographie en quatre étapes et quatre salles, le visiteur peut découvrir et mieux appréhender les liens qui unissent l’archéologie et la BD. La Petite Galerie propose ainsi de comprendre les raisons qui poussent un archéologue à partir, ses découvertes, ses analyses pour dater de façon relative les objets dans le temps (stratigraphie) et enfin son interprétation du site, de la civilisation abordée.

On retrouve ainsi en parallèle le travail de recherche de l’auteur de BD, ses analyses du sujet abordé, ses datations historiques (le temps, le lieu et l’action) et son interprétation. L’archéologue, comme l’auteur de BD doivent ainsi, quelque part, « s’émanciper » de la réalité, créer leur propre réalité pour parvenir à leur fin.

Casque de type corinthien mis en image par Enki Bilal

Une centaine d’oeuvres pour comprendre l’archéologie

Au fil des salles, le visiteur découvrira les divinités de la Préhistoire, l’archéologie urbaine du Moyen-Âge, l’art de la guerre et les armures grecques et pour terminer, les momies et rites funéraires de l’Égypte Ancienne.

Une centaine d’œuvres, dont une sélection de planches d’auteurs inspirés par l’archéologie (comme Jul, Enki Bilal, Nicolas de Crécy, Winsor McCay, Harold R. Foster, Milo Manara, Emmanuel Guibert, Andreas, Lorenzo Mattotti, François Schuiten, John Buscema, Frank Miller, etc.), sera disponible à la vue des visiteurs. Vous verrez également des dessins choisis dans des carnets, cahiers de fouilles, livres, gravures, peintures illustrant le goût des ruines en vogue au 18ème siècle chez les artistes et au 19ème siècle chez les amateurs de collections.

Felix Thomas, La visite du pacha de Mossoul aux fouilles de Khorsabad © RMN-Grand Palais-Musée-du-Louvre

Une exposition ludique et pédagogique

Concrètement, cette exposition (dont vous pourrez retrouver quelques clichés sur les réseaux sociaux avec le hashtag #ArchéoEnBulles) est un petit bonbon gourmand qui se déguste assez rapidement et qui laisse un petit goût sympathique. La scénographie est belle, le parcours fluide et l’ensemble très bien pensé.

Le Musée du Louvre propose, dans le cadre de cette exposition, des stages BD pour les 8-12 ans, et pour les 12 ans et plus les 24, 25 et 26 octobre. Des visites « familles », à partir de 8 ans, sont également proposées tous les samedis à 14h30.

Je remercie sincèrement le Musée du Louvre pour la découverte de cette belle exposition en avant-première un mardi, jour de fermeture. J’apprécie ce privilège à sa juste valeur.

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Bulles de Flo, c'est le résultat de mes coups de cœur lifestyle du moment : culture (livres, cinéma, etc.), décoration, balades... Bienvenue chez moi !

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