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Humeurs

Je veux bien être patiente, mais il y a des limites!

Bichat, ah Bichat.
Ma résidence secondaire.
Ou mon cauchemar, c’est selon.
Apprenti Patient – Hallucinante Pagaille
Hier soir, 21h, ma mère vire au vert de gris et tombe malade. Je vous la fais courte, elle vomit pas moins de 8 fois en l’espace de deux heures. Bien entendu, entre temps, j’étais allée me coucher, mais non, finalement, la situation a raison de moi et empire. Elle a mal au coeur, au muscle cardiaque j’entends et ça, avec une mère cardiaque, ça « pue » si vous me permettez l’expression.
Elle appelle en 1er SOS Médecins.
Ils sont dé-bor-dés ou plutôt IL est débordé! Un seul médecin de nuit pour les 18ème et 19ème arrondissement. Une heure d’attente. L’état de ma môman empire encore. Je m’habille vite et ni une ni deux, je compose le 18, car il faut savoir que les pompiers se déplacent quand le SAMU rechigne de plus en plus souvent à le faire.
Entre-temps, ma mère vomit et re-vomit, a mal, bref, elle souffre.
Je ne vous cache pas que je dois prendre énormément sur moi, car rien qu’entendre quelqu’un de « malade » déclenche en moi un violent spasme nauséeux. Glamour. Les pompiers arrivent par 4 avec leur matos pour envahir à 1h30 du matin notre petit appartement de poche.
Je vous passe la réaction épidermique de ma mère face aux questions précises sur son état et moi tentant de faire tampon pour passer à l’étape suivante : Bichat.
Arrivée à 3h du matin, je fais très rapidement connaissance avec mes « collègues » SDF ronfleurs dans la salle d’attente. Attente, c’est bien le mot. Une heure, deux, trois… ponctuées de demandes de nouvelles et de « Le médecin va venir vous voir!« . Et voilà qu’on arrive petitement mais sûrement à 5h30 d’attente et de patience (d’où le terme patient hein…) sans un mot, que dalle, peau de balle et balai de crin!
Quand le temps passe et s’étire en longueur…
Heureusement que j’avais prévu le coup avec mon Kobo et le premier épisode de la saga Twilight (je sais – passons). Au bout d’un moment, on en vient à bout de ce premier tome. Et puis il fait très froid, car dès 6h, pour bouter les sans-abris hors de la salle d’attente, les portes sont laissées grandes ouvertes. J’aime, je plussoie.
Côté môman, still no news.
Je veux bien être patiente, mais il ne faut tout de même pousser mémé Flo dans les orties. J’attends le changement d’équipe vers 7h et réitère ma demande d’informations. On avance, elle a fait des radios et des analyses et on attend les résultats, démerde-toi avec ça cocotte.
Je retourne à mon siège, dépitée. Il n’y a pas si longtemps, j’avais vu un reportage sur le nouvel agencement des urgences de Bichat justement. Pas trop d’attente, une information patient systématisée. C’est beau pour la télévision, mais en vrai on repassera. Fait chier, c’est dit.
9h, j’ai la permission, l’insigne honneur de pouvoir ma mère cinq petites minutes, parce que vous comprenez « ce n’est pas l’usage de laisser la famille avec les patients« . T’en foutrait moi des usages… Je rentre donc chez moi, complètement vannée, épuisée, stressée. Pas moyen de dormir, j’essaie pourtant de faire une petite sieste. Rien qu’une demi-heure…
16h15 : le service des urgences ne répond pas ou me renvoie vers le standard.
Le poste du médecin ne répond pas. Je pense en être quitte pour m’y trotter vers 17h30 pour avoir quelques explications. Suite au prochain épisode.
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Bulles de Flo, c'est le résultat de mes coups de cœur lifestyle du moment : culture (livres, cinéma, etc.), décoration, balades... Bienvenue chez moi !

3 Comments

  • Mélanie
    février 2, 2012 at 6:02 pm

    Je suis navrée pour ta maman et vous souhaite à vous 2 beaucoup de courage. Je suis étonnée que tu n'ai pas le droit d'être avec elle. Quand mon conjoint à été malade, aux urgences j'ai pu rester avec lui au bout d'un moment.

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  • Ellen A Paris
    février 2, 2012 at 7:08 pm

    Hello,
    J'espère sincèrement que ta maman pourra être soignée correctement et qu'ils te laisseront ensuite passer du temps avec elle, il est bizarre leur règlement… Je vous souhaite bon courage à toutes les deux, les urgences sont tellement débordées (toute la misère du monde vient s'y réfugier, les personnes qui ne peuvent pas se faire soigner chez un médecin de ville, les hypocondriaques, etc…) que mêmes pour les cas préoccupants comme le vôtre, les prises en charges sont rarement rapides…
    Bises <3

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  • Florence
    février 4, 2012 at 9:41 am

    Cette fois c'est bon, elle est à la maison!
    Merci pour vos gentils messages, ce fut folklo!!!

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